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#LeSaviezVous : Un psychiatre n’est pas un psychologue

Pour soigner les maux de l’esprit, il est conseillé d’aller voir un psy. Oui mais quel genre de « psy » – un psychiatre ou un psychologue ? Si leur champ d’actions se touche, leurs missions sont tout de même distinctes.

Dépression, troubles obsessionnels compulsifs, burn-out (…). On a tous plus ou moins besoin, à un moment de sa vie, de livrer ses souffrances psychiques dans le cabinet d’un psy. Oui mais voilà, qu’entendons-nous par « psy » ? Car derrière ce diminutif, se cache plusieurs dénominations : « psychiatre », « psychologue » ou encore « psychothérapeute ». En fonction du motif de consultation, du trouble psychique, ou même des ressources financières du patient, l’un ou l’autre de ces spécialistes sera davantage recommandé.

Le psychiatre est un médecin

Le psychiatre est un médecin spécialisé tandis que le psychologue est un universitaire. Le premier a suivi des études de médecine durant lesquelles il s’est spécialisé en psychiatrie. Le second est diplômé d’une licence et d’un master en psychologie ou d’une école (l’École privée de psychologues praticiens de Paris ou de Lyon par exemple). Des formations différentes mais reconnues par l’Etat dans les deux cas. 

Si l’un (le psychiatre) prescrit des médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs…) et peut décider ou non de l’hospitalisation d’un patient, les deux ont en commun de proposer un soutien psychologique. Le psychologue comme le psychiatre ont bien souvent recours à une thérapie par la parole, le type de thérapie le plus fréquent aujourd’hui. En consultation individuelle ou de groupe, le ou les patients (dans le cas d’une thérapie de couple ou familiale), sont invités à formuler leur ressenti, leurs émotions, à se poser les bonnes questions pour comprendre les mécanismes inconscients de leur pensée. Quand le psychiatre est le seul habilité à poser un diagnostic notamment dans le cadre de maladies mentales (bipolarité, schizophrénie, anorexie, TOC…), le psychologue peut, quant à lui, faire passer des tests d’intelligence et/ou de personnalité. 

Attention aux titres

Quant au titre de psychothérapeute, celui-ci désigne tout praticien qui met en œuvre différentes techniques de psychothérapies (thérapie cognitive et comportementale, thérapie analytique, psychanalyse…) pour résoudre différentes problématiques. Mais attention ! Bien qu’il soit encadré par la loi depuis 2010 (en clair, il n’est plus possible de s’auto-proclamer psychothérapeute), il reste des zones d’ombres. Si le titre de « psychothérapeute » est accompagné du titre de psychologue ou psychiatre, pas d’inquiétude. En revanche, si celui-ci se suffit à lui-même, prudence. Vous pouvez alors vous renseigner en lui demandant d’où lui vient son titre. Vous pouvez également le vérifier en vous rendant sur la liste publiée par l’ARS (Agence régionale de santé). Même vigilance avec le titre de de  » psychopraticien » qui reste libre. En d’autres termes, n’importe qui peut se déclarer « psychopraticien ».

L’importance de la prise en charge

Aller vers l’un ou l’autre de ces thérapeutes tient du choix personnel. Ainsi, consulter un médecin généraliste peut être une bonne première approche afin de savoir vers quel spécialiste se tourner par la suite. Si vous ne savez pas vous décider, regardez du côté de la prise en charge financière des séances. Dans le cas d’un suivi psychologique, il n’y a pas de remboursement possible par la sécurité sociale bien que certaines mutuelles le proposent. A l’inverse, une visite chez le psychiatre bénéficie de remboursements par la sécurité sociale. Il faut savoir que de nombreux psychiatres pratiquent aussi des dépassements d’honoraires.