A l’occasion de la journée mondiale des troubles bipolaires, petit rappel de définition d’une maladie chronique qui touche entre 650 000 et 1 650 000 personnes en France.
2% de la population française est bipolaire. Cette maladie mentale chronique apparaît en général au début de l’âge adulte, et ce, pour toute la vie. Parce qu’on ne guérit pas de la bipolarité, on vit avec, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a placé cette maladie au 6e rang mondial des handicaps. En effet, la personne bipolaire oscille entre des phases d’euphorie et de dépression qui affectent profondément son quotidien. La durée des épisodes peut varier de quelques jours à quelques semaines ou mois. Ces différents troubles de l’humeur peuvent également avoir des conséquences sur le bien-être psychique, causant parfois des troubles du sommeil, de mémoire, des comportements irritables, colériques, de l’hyperréactivité… De plus, le risque de suicide y est multiplié par 15 par rapport à la population générale.
Retard dans les soins
Connaître l’intensité et la durée de ces épisodes aigus, et identifier les symptômes qui accompagnent la maladie est un travail préliminaire essentiel pour mieux cerner le type de trouble. Plus tôt la personne sera diagnostiquée, plus vite elle pourra bénéficier d’un traitement adaptée. Or, aujourd’hui, dix ans en moyenne s’écoulent entre le premier épisode de trouble bipolaire et la mise en place d’un régulateur de l’humeur. Ce retard considérable s’explique notamment par la méconnaissance de la maladie de la part des médecins, qui associent souvent les symptômes de la bipolarité à ceux de la dépression.
94% des Français connaissent de nom de la maladie
Mais, depuis dix ans, les chiffres montrent une connaissance de la maladie en forte progression chez les Français. Ce constat s’explique notamment par un meilleur accès à l’information et une démocratisation du sujet dans les médias et réseaux sociaux. Aujourd’hui, 94% des Français connaissent au moins de nom cette maladie (proportion élevée et stable depuis 10 ans) d’après la fondation FondaMental. Parmi eux, 35% sont capables de décrire la maladie et 59% ne la connaissent que de nom. Les niveaux de connaissance sur les caractéristiques de la maladie (prévalence, âge, début des symptômes, risque suicidaire, prise de traitements…) sont également bons. Les personnes malades bénéficient également d’un meilleur accès à l’information : 70% d’entre eux se déclarent suffisamment informés quant aux signaux d’alertes, traitements, associés, facteurs de risques des troubles bipolaires.
Pour plus d’information sur le sujet, revivez la conférence « Déstigmatisons les maladies mentales ! Journée Mondiale des Troubles Bipolaires 2021 », organisée par la fondation FondaMental.