Avec le soutien de

Source : cet article a été rédigé et publié par Aline Gérard pour Ouest-France

La deuxième édition du baromètre réalisé par Apicil, que Ouest-France dévoile en avant-première, montre que plus d’un tiers des salariés du privé ont eu au moins un arrêt de travail en 2022, une proportion qui augmente fortement en un an.

Les arrêts maladie ont poursuivi leur hausse en 2022, comme le confirme la deuxième édition du baromètre d’Apicil, que Ouest-France dévoile en avant-première. L’absentéisme a en effet atteint un taux de 5,76 % (contre 5 % en 2021). Cette étude des arrêts de travail a été réalisée sur la base des données déclarées via la Déclaration sociale nominative (DSN) de plus de 53 000 entreprises clientes du groupe de protection sociale. Ce qui représente plus d’un million de salariés du secteur privé, sur l’ensemble du territoire français.

 

Les jeunes très touchés

35 % des salariés ont eu au moins un arrêt de travail en 2022, une proportion qui augmente fortement (de plus de 7 points). En revanche, globalement, la durée moyenne des arrêts diminue (22,13 jours par salarié). Car ceux de courte durée (3 à 7 jours) se font plus nombreux.

L’absentéisme concerne de plus en plus les salariés entre 30 et 39 ans avec près de 39 % d’entre eux qui ont eu au moins une absence en 2022 (+8,50 points). Apicil alerte aussi sur la situation des salariés de moins de 30 ans dont la part de ceux ayant eu un arrêt atteint 32 %, un niveau plus élevé que chez les salariés de plus de 60 ans (24 %).

Autre sujet relevé également par d’autres études : la progression des pathologies psychologiques. Elles sont d’ailleurs devenues, entre 2020 et 2022, la première cause d’arrêt de travail sur les arrêts supérieurs à 30 jours suivis par la cellule médicale d’Apicil. Elles représentent 35 % des arrêts suivis chez les moins de 30 ans, devant les troubles musculosquelettiques (TMS – 29 %), eux aussi en progression significative sur cette tranche d’âge. Chez les plus de 30 ans, les affections psychiques frôlent les 40 %, suivies de près par les TMS qui représentent 35 % des dossiers suivis.… [..]