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Le déni est toxique pour notre santé mentale, alors disons-le clairement : « Il existe sur notre territoire
une forte violence chez les jeunes ». Selon L’OMS : « L’homicide est la troisième cause de décès chez
les 15-29 ans et la grande majorité des homicides concernent des victimes de sexe masculin. Pour chaque
jeune tué, beaucoup d’autres subissent des traumatismes nécessitant un traitement à l’hôpital. »


Dans l’espace public et dans les écoles de la Ve République, des délits graves ont lieu. Les liens sociaux
sont inhibés par des revendications radicales et communautaristes en tous genres, et il est temps de nous
rappeler que la maladie psychique est la « maladie du lien ». Certes, les violences, les rivalités entre
villages, entre quartiers sévissent-elles depuis toujours, mais aujourd’hui, des actes de plus en plus
brutaux endeuillent notre société.


Alors, qu’en est-il de l’encadrement des comportements sur les réseaux sociaux ? Dans notre pays, il ne
se passe pas un jour sans que nous ne soyons confrontés à des incivilités, des menaces de mort, des
agressions physiques, des viols ou des meurtres perpétrés par des « teenagers » et ce, à la vue de tous.
Des scènes alarmantes sont filmées avec amusements par des smartphones. Les vidéos sont partagées
en toute impunité sur les médias sociaux et font le buzz !


Quid de la responsabilité parentale ? On connaît l’importance des limites, tant dans la construction d’un
citoyen que dans l’élaboration d’une société harmonieuse. Aujourd’hui, plus que jamais, les pères et
mères permettent à leurs enfants de traîner tard dehors et les autorisent à veiller jusqu’au petit matin
dans leur chambre, leur portable à la main. Ignorent-ils que les loups ne sont plus dans les bois ?


Et que devient l’autorité au cœur de l’Éducation nationale ? Dans nos écoles, nos collèges ou nos lycées
il semblerait qu’elle ait changé de camp. Les élèves ont pris le dessus et transformé leurs professeurs en
« éducateurs ». C’est pourtant aux parents que revient la responsabilité d’en faire des citoyens
respectueux de leurs semblables et des cadres à ne pas dépasser. L’Éducation nationale n’est plus à même
de remplir sa mission de service public ; l’Éducation civique est devenue impossible.


La brutalité virale, le désarroi des parents, la démission de l’Éducation nationale dessinent à ce jour un
triptyque infernal. Que pouvons-nous faire ? Remettre l’autorité au centre de la société s’avère urgent.
Offrir dans un même temps aux jeunes des espaces de paroles conventionnés et faciles d’accès est
devenu impératif. Le 9 juin prochain, à l’occasion des élections européennes, que va-t-il sortir des
urnes ? Une colombe ? Le même jour, le Psychodon appelle aux marches citoyennes pour la santé
mentale et pour créer du lien dans les parcs et jardins de France…


Conseil de lecture : « La violence des jeunes. Comment fabrique-t-on des délinquants ? » de Judith
Lazar aux Éditions Flammarion.

Didier Meillerand, fondateur du Psychodon, agir pour la santé mentale