Depuis 2010, le dernier vendredi de mai est le jour de la « Fête des voisins » partout en France. Cette année sera sa 25e édition ce vendredi 31 Mai.

Initialement, les « repas de quartier » toulousains voient le jour en 1991, c’est 8 ans plus tard que la fête des voisins fait son apparition dans le 17e arrondissement de la capitale, avec Atanase Périfan et son association nommée « Paris d’amis » désormais « Voisins Solidaires ». Très vite, tous les maires de France appuient cette initiative qu’ils considèrent comme un antidote à l’isolement d’un nombre croissant de personnes et à la morosité ambiante. Désormais incontournable partout dans le monde, elle est un vecteur de cohésion sociale dans une société malade de son individualisme.

La fête des voisins anime des liens avec soi-même et les autres par le détour de nos riverains et contribue joyeusement à élargir nos regards sur eux. Si comme nous le répétons volontiers, « le lien, c’est du soin », nul doute que cette fête est de première importance pour la santé mentale de chacun de nous.

En effet, la cohésion sociale est plus que jamais indispensable pour rompre avec le recroquevillement sur soi que favorisent les réseaux sociaux. La nature du lien que provoquent ces derniers manquent de chair et de chaleur. Ils sont l’occasion pour un trop grand nombre de déverser « anonymement » ce qu’ils ont de moins humain.

Un sourire, un échange en toute simplicité, une main bienveillante sur l’épaule, un « tchin-tchin » autour d’un en-cas permet à chacun de se mettre en mouvement par le biais de son rapport à son voisin de palier dont on ne sait souvent que trop peu de choses. C’est une opportunité pour gagner en flexibilité mentale ! C’est ainsi que l’on alimente sa mobilité intérieure et que se met à circuler dans notre corps un peu plus d’hormones du bonheur.

Ouvrir sa porte, serrer des mains partager des rires avec nos tout-proches de paliers, d’étages ou de rues contribue à créer une proximité avec eux. Et, nous en avons tous besoin car nous sommes des êtres sociaux.

La fête des voisins est bel et bien le symbole de l’importance du lien à notre semblable dans notre rapport à nous-mêmes… Cette année encore, 10 millions de Français se réuniront pour dire haut et fort que nous ne pouvons verticalement être nous-mêmes qu’avec les autres ; en l’occurrence, avec ceux de notre quartier où de notre immeuble. À leur santé… (mentale donc) et à la nôtre !

Un conseil de lecture : « La puissance des liens » de Christophe André, Boris Cyrulnik, Matthieu Ricard, Abdennour Bidar etc. Aux éditions Iconoclaste.

Liens
https://www.lafetedesvoisins.fr/
https://lheurecivique.fr/