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Les enfants dans la guerre

À ce jour, et selon l’UNICEF, près de 14 000 enfants ont été tués et 12 900 autres blessés dans la bande de Gaza. Sur ce territoire, ce conflit est le plus meurtrier depuis 2006, Ces chiffres changent selon les observateurs, l’ONU est allée jusqu’à diviser récemment par deux ses propres données. Mais comment ose-t-on faire un outil de propagande du nombre d’enfants morts dans une guerre ? La santé mentale des adultes qui trafiquent de telles évaluations est assurément en péril. En réalité, ce qui compte est que des familles ont perdu un ou plusieurs enfants et que les jeunes survivants sont marqués à jamais par des traumatismes psychiques.

 

En dépit des leçons de l’Histoire, et quelles que soient les guerres, les adultes continuent de se rendre coupables d’homicides en donnant la mort à des enfants innocents. Ils les tuent, les torturent sur l’autel de leur sacro-sainte soif de pouvoir ou de territoires ou au nom de croyances qu’ils confondent avec la vérité. Alors qu’ils devraient être sacralisés, les enfants sont sacrifiés par milliers sur la terre même où jadis les trois monothéismes ont pris naissance. Les familles de tous les camps sont dévastées, elles devront à vie porter le poids insoutenable d’un deuil qu’elles n’auraient jamais dû avoir à faire. Il s’agit d’un véritable crime contre l’humanité.

 

L’impact sur la santé mentale des enfants et leur développement affectif est catastrophique. LÀ-BAS, ils souffrent de graves Stress Post-Traumatique. Il faudra tenter de soigner leurs peurs et leurs colères. Des adultes responsables et des professionnels de la santé mentale devront les suivre et les aider à grandir. Avec des cicatrices psychiques, peut-être deviendront-ils quand même des citoyens du monde et des faiseurs de paix, ICI, nos enfants sont exposés aux risques de troubles anxieux ou dépressifs, témoins passifs qu’ils sont face à des images des conflits toujours plus violentes. Chez nous aussi, nous nous devons de parler avec les enfants et les psychologues pour dire ensemble que nous éprouvons un sentiment d’impuissance et qu’il est triste et inacceptable que des êtres humains à l’aube de leur vie meurent sous les tirs et les bombes dans toutes les guerres du monde.

 

Conseil de lecture : « Les enfants et la guerre » de Hélène Romano aux Éditions Odile Jacob.

Didier Meillerand, fondateur du Psychodon, agir pour la santé mentale