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Source : cet article a été rédigé et publié par Florine Cauchie sur neonmag.fr

Selon une étude Ipsos, 80 % des Français·es touché·es par un problème de santé mentale n’osent pas consulter un·e psy. Un chiffre étonnant quand on sait que le sujet de la santé mentale s’est largement popularisé ces dernières années. De quoi prouver que le tabou persiste. Mais qu’est-ce qui bloque ? On vous explique.

Une étude Ipsos menée pour l’observatoire Qare, en février 2023, révèle que 61% des Français·es sont touché·es par un problème de santé mentale. Pourtant, 80% d’entre elleux ne consultent pas de spécialiste. Derrière ce chiffre se cachent de nombreuses raisons : peur de ne pas être légitime, prix, difficulté à sauter le pas, problème pour se confier, mauvais souvenir d’une expérience passée…

Or, à chaque problème, sa solution ! Si le prix est un frein, il faut savoir que certaines consultations peuvent être remboursées par l’Assurance maladie. Selon Ameli.fr, chaque personne en ayant besoin, dès 3 ans, peut ainsi bénéficier de séances prises en charge. En fonction de l’état de santé de son ou sa patiente, le médecin traitant peut prescrire jusqu’à huit séances d’accompagnement par an avec un partenaire du dispositif. Celles-ci sont prises en charge à hauteur de 60 %, le reste est remboursé par la mutuelle ou une complémentaire santé. Ces consultations peuvent avoir lieu en téléconsultation ou en présentiel.

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 Comment bien choisir son psy ?

La téléconsultation peut d’ailleurs être une planche de salut. Il est parfois plus simple de se confier derrière un écran qu’en cabinet. En effet, rester dans un environnement familier peut ainsi aider à exprimer des pensées intimes ou relater de mauvaises expériences traumatisantes.

Trouver son psy : une question de temps

De nombreuses personnes redoutent également de prendre rendez-vous à la suite d’une mauvaise expérience passée. Il faut voir cette relation comme n’importe quelle relation humaine : un lien privilégié qui se crée, petit à petit. Si vous sentez, au bout de plusieurs séances, que vous n’êtes pas à l’aise, plutôt que d’abandonner la prise en charge, retentez l’expérience avec un·e autre soignant·e. Rien de grave ! Sachez également que chaque psychologue a sa spécialisation, choisissez-le en fonction de vos besoins.

Par ailleurs, certain·es redoutent des temps d’attente trop long avant d’obtenir un rendez-vous. Si les délais vous rebutent, là encore, la téléconsultation peut s’avérer être une précieuse solution. Cette dernière permet en effet de répondre au besoin de prise en charge rapide.

Oser franchir le cap de la première consultation

Enfin, selon l’enquête Ipsos, 43 % des sondé·es ne consultent pas car iels estiment que leurs problèmes ne sont pas assez graves. Ce chiffre grimpe à 49 % chez les femmes, qui ont tendance à plus s’autocensurer. Les personnes se disent qu’elles vont réussir à s’en sortir seul·es, qu’elles sont solides, que les problèmes des autres sont bien plus graves… Tout cela remet en cause la légitimité à avoir de la peine ou des souffrances. Or il n’y a pas de mauvaises raisons d’aller consulter. Selon Ana Comte, psychologue et hypnothérapeute : « Le rôle du psychologue est d’analyser les situations qui se présentent à lui et de repérer d’éventuels troubles et pathologies. » Aucun problème n’est plus important qu’un autre, il suffit de pousser la porte une première fois.